dimanche 29 juin 2014

Magasins Généraux - Réhabilitation

La Reconversion des Magasins généraux à Pantin par Jung Architectures.




  Les Magasins généraux deviendront ainsi un lieu de mixité d’usages. Les étages supérieurs seront, eux, dédiés à l’activité de l’agence BETC, destinataire future du bâtiment reconverti et bénéficiaire des largesses de sa conception originelle. « L’édifice jouit d’une telle ouverture et donc d’un tel apport de lumière qu’il n’y aura aucun « puni » dans ces locaux », promet Frédéric Jung. Le projet, qui a vu son permis de construire accordé en décembre 2012 pour une livraison annoncée fin 2015, conservera notamment les grandes coursives qui deviendront l’extension naturelle des bureaux et du restaurant d’entreprise du premier étage.


Des hauteurs sous-plafond considérables font du rez-de-chaussée le lieu idéal d’équipements ouverts au public comme des commerces, un restaurant, mais surtout une salle d’exposition et d’événements.

Nouveau siège de l'agence de publicité BETC

 Enfin, la solide structure du bâtiment permettra de supporter la charge de véritables jardins intérieurs ou en hauteur.

Désaffectés pendant des années ces bâtiments sont en cours de réhabilitation
Projet JUNG

Rendez-vous à la livraison: semblerait qu'on y dansera...

Une marina ? pour Pantin sur Canal.
Vision d'une ville fantasmée ?
Garage à voiliers ?
Attention à ne pas trop s'éloigner de la ligne d'O: la réalité d'autres quartiers n'est pas virtuelle !

http://www.ville-pantin.fr/ 

samedi 28 juin 2014

Magasins Généraux - Graffitigeneral - Street Art


Avant d’y installer ses bureaux, la société publicitaire BETC offre aux internautes une visite virtuelle en 3D des Magasins Généraux de Pantin. Un site industriel devenu temple du graffiti aujourd’hui conservé en ligne grâce à un savoir-faire technologique bluffant.




« A cause de l’histoire et l’architecture de ce bâtiment, de sa seconde peau faite de graffiti, il aurait été impensable de commencer la rénovation du site sans avoir pris soin de préserver cet héritage et de le partager avec le public », précise l'agence sur son site.


Le bâtiment « des douanes » situé à Pantin sur les berges du canal est devenu un formidable «  terrain de jeu » pour de nombreux artistes graffeurs par ailleurs très actifs sur toute cette portion du canal. Dans le cadre de l'édition 2012 de l'été du canal, des artistes s’emparent des murs extérieurs du bâtiment pour célébrer, au travers d’un œuvre collective, la fin joyeuse de sa vie transitoire de spot artistique et sa nouvelle vie, L’œuvre collective sera ancrée sur la façade ouest, la plus visible depuis Pantin. Puis chacun des trois artistes, Artof Popof, Da Cruz et Marko, laissera sa propre esthétique envahir tel un flux horizontal un niveau de la façade nord, qui longe le canal. Les performances graff se sont déroulées chaque week-end du 23 juin au 26 août 2012, au Bâtiment des Douanes (métro église de Pantin).


A alors débuté l’élaboration du projet Graffiti General. Le résultat ? Une prouesse technique absolument bluffante. Graffiti général permet une visite virtuelle, en temps réel et en trois dimensions de l’espace. On y évolue comme dans un jeu vidéo, l’ambiance sonore est recréée, "on s’y croit". Le plan vous permet de déambuler dans les étages, cinq au total,sans vous y perdre. La promenade est d’une fluidité déconcertante.


vendredi 27 juin 2014

Magasins Généraux-Patrimoine

Les anciens entrepôts de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris à Pantin





En 1899 la Chambre de commerce de Paris, consciente du rôle majeur du canal de lOurcq, exprime le souhait d’établir à Pantin « des magasins appropriés à chaque nature de marchandises. La situation permettrait de faire arriver bateaux et wagons sans remplir aucune formalité d’octroi et d’effectuer de même les réexpéditions pour le dehors sans que la Ville de Paris puisse craindre aucune fraude. Ce serait, si l’on admet cette expression, un grand bassin de triage. ». Mais il faudra attendre 30 ans, le 10 mai 1929, pour que la mise en eau du bassin ait lieu. A ce moment le bassin de Pantin est devenu le port le plus important du canal de l’Ourcq, recevant les plus gros bateaux de la navigation intérieure en provenance de Rouen, via la Seine et la canal St Denis.




Les magasins de la CCIP avaient pour fonction essentielle de recevoir des grains et des farines. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris est, à cette époque, raccordée aux gares de Pantin et de Noisy-le-Sec dont les voies ferrées desservaient les deux rives du canal. Les deux grands entrepôts qui dominent encore la rive droite sont particulièrement intéressants du point de vue de l’architecture. Construits sur six niveaux communiquant entre eux par des passerelles métalliques, leur structure est en béton et la façade composée d’un remplissage en briques gris claire dont la bichromie forme des motifs réguliers. De grandes verrières en façade éclairent les six étages tandis que les balcons soulignent l’horizontalité du bâtiment à l’aspect de paquebot.





Le grain y était à l’origine acheminé par bateaux. Un outillage pneumatique permettait de l’aspirer directement dans une tour de distribution, située dans la partie supérieure de l’édifice, tandis que des grues permettaient l’approvisionnement des bâtiments à partir des balcons. Avant d’être désaffectée, la Chambre de Commerce et d’Industrie devient un lieu de stockage pour le fret venant des villes du nord. Celui-ci arrivant par route, une gare routière est ouverte à la demande de l’administration des douanes en 1950. Avec les Grands Moulins de Pantin, les entrepôts de la CCIP demeurent les témoins visibles du rôle majeur qu’ont tenu la Seine-Saint-Denis en général et Pantin en particulier dans l’approvisionnement de Paris.



jeudi 26 juin 2014

Vive l'Economie Circulaire !




28 JUIN 2014 À 11:00    
Organisé à l’initiative de l’association Les Amis du Vent, en collaboration avec l’Institut de l’économie circulaire, Vive l’économie circulaire ! est le premier événement grand public, décloisonnant et participatif dédié à l’économie circulaire en France.


2 jours d’événement, un espace de 2000m2, 6 tables rondes, une quarantaine d’initiateurs, une dizaine d’ateliers participatifs.
Les 28 & 29 juin à la Bellevilloise (Paris XXème), tables rondes, rencontres, workshops, ateliers participatifs, animations jeune public, performances, web radio, dégustations… se succéderont pour répondre à un triple objectif.
• Informer et sensibiliser le grand public sur les enjeux de l’économie circulaire
• Illustrer à travers une pédagogie active et des exemples concrets
• Faciliter la mise en réseau des acteurs



Gratuite et ouverte à tous, la programmation donnera au public l’occasion de découvrir, expérimenter et échanger avec une communauté composée d’entrepreneurs, éco-organismes, industriels, designers, pionniers, innovateurs, économistes, acteurs publics, experts, associations et citoyens sur les enjeux de ce nouveau modèle de développement économique, écologique et social.
La Bellevilloise 19-21, rue Boyer 75020 Paris http://www.labellevilloise.com/2014/05/vive-leconomie-circulaire/

mercredi 25 juin 2014

#BringBackOurGirls

« BringBackOurGirls », illusion ou tournant ?

ROGER-POL DROIT le 16/05


Les terroristes de la petite secte Boko Haram n'ont rien inventé de nouveau. Prises d'otages et violences barbares habillées d'oripeaux religieux sont vieilles comme l'histoire. De toutes jeunes femmes vendues comme esclaves, cela aussi s'inscrit dans la nuit des temps. En revanche, le mouvement planétaire de protestation enclenché depuis l'enlèvement des 223 lycéennes est une innovation en son genre. 

En effet, il inaugure une pratique non répertoriée : la manifestation de masse en solitaire. Se photographier soi-même, n'importe où dans le monde, avec l'affichette « Bring Back Our Girls » et mettre le cliché sur les réseaux sociaux est devenu possible - que l'on soit Première Dame ou actrice, quidam anonyme ou Premier ministre de sa Majesté. N'est-ce qu'une invention creuse ? Une illusion d'incantation ? Il se pourrait aussi que cette mobilisation amorce un tournant. Si quelques conditions sont remplies.

La première est de préciser à qui s'adresse le message. Quand on réclame « Bring Back Our Girls », à qui donc parle-t-on ? Impossible, sur ce point, de rester dans le flou. Car selon la réponse, cette campagne impressionnante reste un rideau de fumée ou enclenche une prise de conscience. Curieusement, cette simple question ne semble pas avoir été posée. Pourtant, les possibilités à envisager sont peu nombreuses. Serait-ce donc aux ravisseurs que l'on demande ainsi de rendre les otages, en comptant sur leur bon coeur, en escomptant leur changement d'attitude, en rêvant candidement qu'ils se ravisent soudain, battent leur coulpe et relâchent, par miracle, leur butin humain ? Trop naïf.

Tant qu'à faire, ne serait-ce pas à Dieu que les pancartes suggèrent d'intervenir, par les voies impénétrables qui sont les siennes ? « Providence, ramène nos filles ! », voilà quelle serait la prière. Trop religieux… Alors, la formule s'adresserait-elle directement aux autorités locales, à Goodluck Jonathan, le président du Nigeria ? Alors que son gouvernement est critiqué pour son inaction et son impuissance, s'agit-il d'exiger qu'il négocie, qu'en échange des otages il libère des djihadistes emprisonnés, ou encore qu'il entreprenne une action militaire ?

Une dernière éventualité se révèle plus intéressante : il est envisageable que ce soit aux grandes puissances militaires qu'on réclame de faire revenir les lycéennes. Si c'est le cas, il faut alors supposer que les opinions publiques, notamment européennes, commencent à prendre réellement conscience de la guerre - sale et longue - à mener contre les djihadistes. En effet, pour que ces 223 jeunes filles retrouvent toutes la liberté - si faire se peut… -, il n'y a sur le terrain qu'une option efficace : l'intervention de commandos issus des forces spéciales. « Ramener les filles » implique, donc, des combats, des destructions, des cadavres. L'opinion internationale n'est, sans doute, pas disposée à exiger clairement que soit fait usage de la force quel qu'en soit le coût. Elle se contente plutôt de dire « faites le nécessaire, nous ne voulons pas vraiment savoir quoi, mais libérez-les… » - surtout en Europe, moins aux Etats-Unis,

Finalement, le tournant se jouera dans le degré de lucidité. Quelle que soit l'issue, heureuse ou malheureuse, de ce nouvel épisode de la lutte permanente contre la barbarie, la campagne « Bring Back Our Girls » peut se révéler importante, si elle fait progresser, dans la conscience collective, la compréhension d'un combat nécessaire, et la volonté d'en assumer les conséquences. Car ce serait le début d'un regard différent sur l'usage de la force. Il y a déjà pas mal de temps que le romantisme de la tuerie révolutionnaire a du plomb dans l'aile. L'usage prétendument « juste » de la terreur s'est trouvé peu à peu délégitimé : plus personne ne croit qu'un monde meilleur puisse se construire au moyen d'assassinats, d'embuscades et de tortures - mis à part, évidemment, les derniers des guérilleros, pour la plupart déjà en maison de retraite.

L'erreur est d'en conclure que la violence est entièrement suppressible. Au contraire, elle peut avoir une fonction : empêcher le monde de devenir pire. Voilà ce qui est en jeu en ce moment : soit on se rassure en un clic, par l'affichage d'une désapprobation purement incantatoire, soit on s'inquiète d'une efficacité pratique, et on accepte de la prendre en charge.
Roger-Pol Droit

mardi 24 juin 2014

Cartier-Bresson Filature

Henri Cartier-Bresson Martine's legs 1968
http://www.henricartierbresson.org/

La ville de Pantin veille à sauvegarder son patrimoine industriel.

C'est au tour d'une partie encore visible de l'usine Cartier-Bresson d'être valorisée.

Sheds de l'usine Cartier-Bresson-Pantin



Filature Cartier-Bresson
Société Française des cotons à coudre



"Pantin" est souvent cité comme une "filature", or il n'en est rien : il s'agit d'une filterie, et d'une retorderie.... c'est à dire que ce sont les usines Thiriez qui produisaient le fil de base, et à Pantin, il était traité, teinté, et mis en bobines (ou tubinos), puis envoyé à la vente.




C'est là, en fait, toute l'astuce de la fusion, en 1925, des entreprises "Thiriez" et "Cartier-Bresson" : l'un fournissait dans ses filatures le fil de base, et l'autre le transformait. D'ailleurs Thiriez était, avant la fusion, le principal fournisseur de CB "à la Croix". La philosophie familiale commune aux deux familles, ainsi que leur politique sociale envers leurs ouvriers (et leurs croyances religieuses profondes), ajoutées au fait que les deux marques étaient fortement implantées avec une forte image de marque ont fait le reste.



"La véritable spécialité des fils CB (et leur image de marque dans le public, semble-t-il...) c'était la teinture et la qualité des couleurs de leurs fils, "grand teint", "lavable"... des chimistes de grand talent avaient été embauchés dès la fin du 19° siècle pour obtenir cette réputation de qualité des couleurs (cf. Bruno FLOQUET, arrière petit-fils d'Henri CARTIER)


Les frères Cartier-Bresson

jeudi 19 juin 2014

Soie d'Araignée

Une étoffe tissée avec la soie d'un million d'araignées

Cape araignée: un vêtement en fil d'araignée orb.


cape en soie d'araignée. Quatre ans ont été nécessaires pour concevoir ces objets uniques, une cape, et un châle, exposés au Victoria and Albert Museum à Londres.


Ils sont l'œuvre d'un Anglais, Simon Peers, et d'un Américain, Nicholas Godley, établis depuis longtemps à Madagascar, qui se sont inspirés d'illustrations du 19e siècle évoquant cet art largement disparu. Les vêtements couleur or ont été conçus avec le fil de soie produit par plus d'un million d'araignées. Ce sont les seuls tissages de cette taille au monde réalisés à partir du travail d'arachnides.


La dernière création en soie d'araignées connue remonte à la fin du XIXe siècle. Elle avait été présentée à Paris lors de l'Exposition universelle, mais il n'en reste aucune trace, selon le Victoria and Albert Museum, un des principaux musées de Londres.


Pour réaliser cette pièce de soie de 4 mètres, naturellement de couleur or, des araignées femelles de l'espèce "golden orb" ont été ramassées chaque matin dans la nature. En moyenne, 23.000 araignées produisent 28 grammes de soie. Des ouvriers spécialisés ont extrait la soie de 24 d'entre elles simultanément, puis le fil a été tissé à la main. Les araignées ont toutes été relâchées ensuite dans leur milieu naturel, assure le musée.

mercredi 18 juin 2014

Infinity - Chiharu Shiota



L’œuvre de Chiharu Shiota, mêlant performance, body art et installation, place le corps au centre de sa pratique sculpturale. L’artiste a été l’élève de Marina Abramovic à Hambourg dans les années 1990.


 Son langage artistique s’est nourri des influences des précurseurs Louise Bourgeois, Eva Hesse, ou Ana Mendieta, tant au niveau de l’expérimention physique et du travail sur l’inconscient qu’à travers le choix de matériaux délicats et traditionnellement liés à la féminité – tissus, fils.

http://archeologue.over-blog.com/article-infinity-la-toile-d-araignee-de-chiharu-shiota-a-la-galerie-templon-98329546.html

lundi 16 juin 2014

DANSONS LA GAVOTTE

Non, non, non, la Gavotte, ce n'est pas la crêperie du coin...


La gavotte serait une danse de salon originaire de la région de Gaves, dans le sud de la France. D'autres la prétendent originaire de Gap. Le nom a recouvert des réalités très différentes, dans des régions très diverses. Le mot vient du français "petit galop"

Le terme de gavotte pour désigner la danse bretonne initialement appelée Dañs tro en breton, est attesté dès la fin du XVIIIe siècle dans la région de Quimper.

Vive les Bretons qui s'envoient en l'air !


Les gavottes bretonnes forment en fait une grande famille de danses avec de nombreuses variantes correspondants aux anciens terroirs, (bro en breton) : gavotte de l'Aven, gavotte des montagnes, dañs fisel, gavotte glazik, gavotte kernevodez, etc.

samedi 14 juin 2014

La comédie Française soutient le mouvement des intermittents du spectacle

Ce jeudi 12 juin à la fin de la représentation du Misanthrope, la comédienne Clothilde De Bayser prend la parole
 "La Troupe de la Comédie Française dit sa solidarité avec les coordinations d'intermittents et son soutien à leur mouvement..."

Bal Moderne et Slow Club

VENEZ VOUS AMUSER ET DANSER !



Vendredi 20 juin
19h-22h30 : Bal Moderne

À partir de 22h30 : Slow Club

Entrée libre
centre national de la danse
directrice générale
mathilde monnier


1, rue victor hugo
93507 pantin cedex

Métro ligne 5 : Hoche
RER E : Pantin

Informations
01 41 83 98 98
bal2014@cnd.fr 

www.cnd.fr
Bal Moderne
Le Bal Moderne convie tous ceux qui aiment danser, débutants, amateurs, professionnels, à venir apprendre les chorégraphies qui composeront cette édition du Bal. Unique occasion de partager si nombreux une danse, le Bal Moderne réjouit petits et grands et nous rappelle, à chaque fois, le bonheur simple de s’amuser avec la danse. Dans une forme festive et participative, venez apprendre et danser les mini-créations :
Looping Pop Libé d’Anne Nguyen avec Rebecca Rheny et Matthieu Pacquit
Rougi de Michel Reilhac avec Volmir Cordeiro et Amaël Mavoungou
Danse des torchons* de Claudia Triozzi avec Claudia Triozzi et Violeta Sanchez
2008 vallée de Mathilde Monnier et Katerine avec I-Fang Lin, accompagnée de
Bryan Campbell
Solid GOLD de et avec Bryan Campbell, accompagné de I-Fang Lin
* Pensez à apporter votre torchon de cuisine
Slow Club
Retrouver le caractère langoureux de la danse du slow, à deux, sur les musiques sensuelles des standards d’hier et des sons d’aujourd’hui. Le Slow Club est omnisexuel, chacun pouvant choisir et varier s’il le souhaite les genres de ses partenaires le temps d’une danse lente. Personne n’a l’excuse de dire « Je ne sais pas danser… ». 
Tout le monde sait danser le slow ! Boris Lévy sera le DJ du premier Slow Club. 
Venez, vous ne le regretterez pas…
Conception : Michel Reilhac

jeudi 12 juin 2014

"Errance par 4 chemins" - Pièce contemporaine - Leïla Gaudin et le conservatoire de Pantin


Accompagnés par Leila Gaudin,


Les classes ados et adultes de danse contemporaine du conservatoire de Pantin donneront ce mercredi 18 juin une représentation, one-shot, de la pièce " Errance par 4 chemins ".


Aboutissement du travail de création mené au cours d'ateliers et de la collaboration de la chorégraphe avec les professeurs de contemporain.  


A propos de Leïla Gaudin :

Tout sur la compagnie, les spectacles, les projets sur le site http://www.no-man-s-land.com/

Où suis je ? 
Leïla Gaudin, plus ou moins debout sur une table, en position incertaine. Nous sommes assis, autour elle, dans le restaurant de Mains d’œuvres. La bière est offerte. Leïla Gaudin n’est pas la première, loin de là, à tenter l’évasion hors de la scène, l’intrusion dans un espace quotidien. Mais sa situation ce soir semble particulièrement indéterminée, en suspend. On la voit. D’où la comprendre? La précédente pièce- Cette heure du matin - mettait en scène des incidents du quotidien, mais dans un cadre scénique conventionnel. Dont elle s’extrait ici. Sur sa table, elle bredouille, titube. En effet, il y a un sujet. Le portrait cru d’une ivrogne, qu’on imagine sans abri, qui vagabonde sans but ni foyer. S’agit-il de nous inviter à voir ceux que dans la vraie vie l’on préfère ignorer, tant ils nous dérangent, dans leur déchéance?(...)

       http://unsoirouunautre.hautetfort.com/archive/2012/04/26/leila-gaudin-errance-1.html 

Photo par Pauline Maitre, avec l'aimable autorisation de Mains d'Oeuvres


HOME (very) SWEET HOME - Exposition

Un appartement où Art et Design font chambre commune

Galerie Thaddaeus Ropac - Pantin
20 mai 2014 - 26 juillet 2014


« Le Marquis qui l’avait vue si touchée des seules beautés du salon et qui avait mieux à lui montrer, espéra que des objets plus touchants la
toucheraient davantage, et se garda bien de l’empêcher de courir à sa destinée », Jean-François de Bastide, La Petite Maison, 1758


Avec l'exposition HOME (very) SWEET HOME, la galerie Thaddaeus Ropac imagine un appartement au sein duquel oeuvres d’art et objets se
mettent au service des sens, de l'émotion et de la Stimmung. Le spectateur reproduit les déplacements empruntés par le séducteur de La Petite
Maison, une nouvelle signée Jean-François de Bastide (1758), où un libertin prend le pari de séduire une femme grâce aux beautés de sa petite
maison. L’histoire montre la prise de possession graduelle de la domesticité qui accompagne celle du désir des deux protagonistes.
Habiter l’espace avec des oeuvres et des objets matériels ou immatériels sublime les valeurs associées aux corps, aux sensations et aux émotions.
Notre perception de l’environnement est altérée par la vibration psycho-sensible qui répond à la notion d’architecture de l’intime, avancée par
Condillac dans son Traité des sensations (1754) puis par Nicolas Le Camus de Mézières dans son ouvrage Le génie de l'architecture ou l'analogie
de cet art avec nos sensations (1780). « Faisons régner l’illusion » écrit-il comme un écho à de Bastide, chez qui l'architecture sensualiste tient le
premier rôle.
Les « affectations » relèvent ici d’une conception spatiale qui porte son accent sur les états émotionnels et insiste sur la dimension sensualiste du
design et de l’art qui vise à éveiller des émotions vives. Dans ce voyage domestique où les frontières entre sphère intime, topographie et paysage
mental s'estompent, le visiteur est invité à imaginer les transformations possibles de son identité et de ses comportements produites par le dialogue entre les oeuvres.



Dans La Petite Maison, c’est l’architecte Jacques-François Blondel qui tirait les ficelles du libertinage afin d’inscrire l’architecture et les Arts
Décoratifs dans les enjeux sociaux et moraux de son époque. C’est dans ce même esprit que HOME (very) SWEET HOME se propose de nouer un
dialogue entre les artistes et les designers. Les oeuvres accompagnant ainsi chaque spectateur, qu’il soit chasseur ou proie, dans une aventure
sensuelle et intellectuelle de l’âme et du corps.

Reste à savoir si la conjugaison du design et de l’art peut servir d'instrument de persuasion galante ?


Le G.Bistaki

Cirque chorégraphique d'investigation

Pour sa deuxième édition, la Biennale Urbaine de Spectacles "La Bus : vent d'art dans les rues" organisée par les villes de Pantin, Aubervilliers, Romainville et la coopérative 2R2C  présentait au mois de mai nombreux événements sur la thématique "villes en chantier".

Parmi ceux-ci le spectacle Cooparatzia, le village de la compagnie G.Bistaki. 




"Le G.Bistaki est un cirque chorégraphique d’investigation en lien étroit avec les caractéristiques spatiales et sociales d’un lieu. L’environnement, qu’il soit urbain ou rural, à ciel ouvert ou fermé, est le théâtre de notre action. Notre scénographie est le fruit d’une installation plastique simple, imposante et évolutive, dessinant un monde surréel. Les habitants du lieu peuvent être sollicités. Chaque rencontre doit être unique en fonction du lieu et des gens qui l’habitent. Pour cela nous nous sommes orientez vers une création « modulaire ». Une base solide de modules adaptables aux situations et aux envies."

« Une société voit le jour. Des personnages rustres et contenus à l’énergie explosive. Des « hommes-tuile », « des hommes-sac », des animaux (chiens-tuile, oiseaux-sac), se côtoient, s’affrontent, s’aident, ouvrant le regard sur des traditions étranges, des habitudes déplorables et des images enchanteresses. Entre cigale et fourmi, on construit, on danse, on détruit. De Bilal aux Shadocks, les évènements se succèdent telle une BD vivante. » (Georges Bistaki)



                                                                   www.bistaki.com/

mardi 10 juin 2014

Jour de fête - la tournée "à l'Américaine"

Le jour où j'ai aperçu François le facteur...en chair et en os.
   
Tournée à l'Américaine de François le Facteur
 Cet instantané saisi à deux kilomètres au plus des portes de Paris m'a projeté en un autre lieu à une autre époque.


              Un petit village de province prépare sa fête patronale. Les enfants se réjouissent et les adultes s'affairent, tandis que les forains installent leurs attractions.

Gentil mais maladroit, François, le facteur, offre à tout le monde une aide embarrassante. Sa contribution à l'élévation du mât de cocagne l'emplit de fierté et de commentaires pour le reste de la journée.
Le grand jour venu, François voit dans une baraque foraine un documentaire sur la poste aérienne aux Etats-Unis. Piqué au vif par les quolibets, il annonce son intention de faire une tournée «à l'américaine» et s'élance aussitôt sur son vélo. 
Le résultat tient plus de la comédie burlesque que de l'exploit technologique.
Ce film champêtre et atypique revient de loin. 
Tout commence en 1943, quand Jacques Tati découvre la douceur de vivre à Sainte-Sévère, où il s'est réfugié pour échapper au STO.
Après la guerre, il signe L'Ecole des facteurs, un court métrage comique sur un postier farfelu.
Indéniablement, le personnage a l'envergure pour un long métrage. Jacques Tati se lance alors dans le tournage de Jour de fête, avec une double ambition : réaliser le premier film français en couleurs et renouer avec la tradition burlesque du cinéma muet.
Le premier défi ne fut qu'à moitié relevé, puisqu'il fallut attendre 1994 pour trouver un laboratoire capable de se dépatouiller avec l'obscur procédé Thomsoncolor ! En revanche, le second objectif fut pleinement atteint.

Délicate aquarelle extraterrestre, Jour de fête est un film intermédiaire, entre couleurs et noir et blanc, entre parole et silence, qui puise son humour dans cette lévitation bancale. Absurdes et fugitifs, les gags ont gardé toute leur fraîcheur.



samedi 7 juin 2014

#BringBackOurGirls

Un responsable de l'armée nigériane avait affirmé, la semaine dernière, que les jeunes filles avaient été localisées. Ces propos ont immédiatement été mis en doute par des responsables américains qui ont déployé des équipes civiles et militaires au Nigeria et au Tchad voisin pour aider le pays à libérer les lycéennes. Depuis, aucune information n'a été communiquée. Les familles des jeunes filles continuent de vivre dans l'angoisse.
http://www.rfi.fr/afrique/20140604-nigeria-insupportable-attente-familles-lyceennes-enlevees/

Lucrèce Borgia - Victor Hugo

Lucrèce Borgia est une pièce de théâtre en prose de Victor Hugo, représentée pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 2 février 1833. Elle raconte l'histoire de Lucrèce Borgia. Plus encore que dans les autres pièces de Hugo, le « grotesque » est poussé à l’extrême.



Tremblez, bonnes gens, Lucrèce Borgia est de retour. Lucrèce l'incestueuse, l'empoisonneuse, la monstrueuse hante à nouveau les plateaux de théâtre, depuis quelques mois. Pas moins de quatre mises en scène à la suite, et de stars pour le rôle-titre, un des plus flamboyants du répertoire : après Marina Hands (sous la direction de Lucie Berelowitsch) et Nathalie Richard (sous celle de Jean-Louis Benoît), et avant Béatrice Dalle, qui l'interprétera cet été au château de Grignan dans une mise en scène de David Bobée, voici… Guillaume Gallienne.



Nuit obscure… Hugo disait que les Borgia étaient « les Atrides du Moyen Age », mais c'est la dimension œdipienne de la pièce qui ressort dans la mise en scène de Denis Podalydès, l'impossible conquête de leur identité par les personnages. Lucrèce, fille de pape, a eu un fils, Gennaro, de son union incestueuse avec son frère César. Le jeune homme, devenu soldat de la république de Venise, ignore tout de son identité. Dans l'atmosphère crépusculaire du carnaval, dans les sombres palais de Ferrare où règnent le poison et la mort, la pièce conte la tentative tragique de Lucrèce pour dire l'impossible vérité, synonyme de délivrance.



 « Qu'est-ce que Lucrèce Borgia ?, s'interrogeait Hugo dans la préface de sa pièce. Prenez la difformité morale la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; placez-la là où elle ressort le mieux, dans le cœur d'une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de grandeur royale, qui donnent de la saillie au crime ; et maintenant mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le sentiment maternel ; dans votre monstre, mettez une mère ; et le monstre intéressera, et le monstre fera pleurer. »



Portant des costumes de répétition - Lucrèce Borgia
Les costumes sont de Christian Lacroix



Lucrèce Borgia, de Victor Hugo. Mise en scène : Denis Podalydès. Comédie-Française, salle Richelieu, place Colette, Paris1er. Tél. : 0825-10-16-80. En alternance à 14 heures ou 20 h 30, jusqu'au 20 juillet. De 5 à 41 euros. Durée : 2 h 10.